LE PEIGNE DE SAINT CALMIN
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Peigne de Saint Calmin (VI° ou VII° siècle)
Dans la collection du Musée, un peigne nous a été offert ; C’est le peigne de « Saint Calmin ».
Tout de suite ce peigne nous a intrigués par sa forme et par l’inscription gravée au dos :« Sanctus calminius construit tertian abatiam mozacum »
Sa forme est caractéristique des peignes liturgiques, Un peigne ayant deux séries de dents encadrant une scène biblique. Le peigne liturgique est donné au célébrant avant sa montée à l’autel . C’est un symbole de pureté .Son usage semble remonter au IVe siècle, en et perdurer jusqu’au début du XVIIIe siècle, où il tombe en désuétude pour n’être plus utilisé que lors des sacres d’évêques.
On trouve au Louvre quatre Peignes liturgiques ou de cérémonie : Samson déchirant le lion, daté d’environ 870 est attribué à la seconde école de Metz. Nous découvrons alors de nombreux peignes liturgiques dans les musée ou dans les trésors de cathédrales.
Par exemple pour découvrir le peigne de Saint Gauzelin nous avons fait le déplacement à Nancy . Il se trouve dans Le trésor de la cathédrale. Ce peigne de Saint-Gauzelin est en ivoire sculpté (vigne et oiseaux), probablement paléochrétien et méditerranéen
De la même façon il fallait s’occuper de Saint Calmin. .Comme indice nous avions une inscription au dos Mozacum. Elle mous conduit à Mozac près de Riom pour rechercher qui est ce saint Calmin.
Nous nous retrouvons en 764 en pleine époque mérovingienne. Ici les documents font défaut et la légende croise l’histoire. La vie de Saint Calmin est très agitée au départ c’est un homme de guerre qui choisit ensuite l’austérité de la vie religieuse. Dès lors, il décide de construire plusieurs monastères. Il finit ses jours en Auvergne. Bien avant sa mort, il s’installe à Mozac, lieu propice à la méditation. Il y fonde sa dernière abbaye, Mozac, qui jouit d’emblée d’une belle réputation grâce à son saint patron et aux belles reliques qu’il ramène de ses voyages.
Sur place nous avons découvert une très belle église romane et la Chasse de Saint Calmin une magnifique chasse enrichie par des émaux . Elle est une pièce maîtresse de l’émaillerie limousine de la fin du XIIe siècle.Cette chasse conserve les reliques de Saint Calmin et de sainte Namadie, sa femme. Ainsi certains peignes sont porteurs de toute une histoire à découvrir
A Martinand-Lurin
Le peigne est au Musée des Peignes et Parures à Ezy sur Eure.
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